Rebetez Agnès, Dupaux Jean-Jacques
L’étudiant ou le chercheur, pour chercher des documents, se trouve face un outil riche et complexe, Internet. Cet article a pour objectif de donner des pistes pour concevoir une recherche. L’information devenant un marché, les offres toujours plus importantes et toujours plus autonomes, des dangers de non exhaustivité apparaissent. Roland Pintat pose le problème dans les termes suivants : « Le rôle des bibliothécaires à l’avenir se limitera-t-il à celui de consommateurs et de gardes-barrières des multinationales du numérique ? » [1]. Il est nécessaire de rappeler que tous les sites ne sont pas fiables ou mis à jour régulièrement. C’est pour cette raison que nous nous intéresserons plus particulièrement aux sites liés aux services publics ou disponibles dansles bibliothèques universitaires.
Dans cet article, les questions auxquelles nous voudrions répondre sont les suivantes : comment trouver une référence fiable et complète ? Comment savoir si ce document est intéressant pour une recherche ? Comment localiser l’ouvrage et/ou le document ?
Pour commencer, il est nécessaire de rappeler la définition d’un document. Pour cela nous renvoyons aux différents sites de l’URFIST (Unité Régionale de Formation à l’Information Scientifique et Technique), spécialisée dans la documentation notamment sur le site de Rennes auquel nous empruntons cette définition :<<Ensemble formé par un support et une information, généralement enregistrée de façon permanente, et tel qu’il puisse être lu parl’homme ou la machine>> (Définition de l’Organisation Internationale de Normalisation, ISO). Un document, c’est un support (papier, plastique, numérique…) plus un contenu (textes, images, données…). Le document permet de conserver et de communiquer une information. Pour approfondir ces questions, nous renvoyons aux sites suivants :
http://www.sites.univ-rennes2.fr/urfist/ouhttp://repere.enssib.fr/REPERE2011.pdf
Avec l’informatisation, un changement de vocabulaire est en train de s’établir ; on parle de bases et de banques de données qui remplacent les ancienscatalogues :
http://www.defidoc.com/infor_doc/BasesDonneesDef.htm
Le Catalogue collectif de France de la BNF est le plus complet, regroupant les bases de trois grands catalogues et surtout permet la localisation des documents : http://www.ccfr.bnf.fr/
_le catalogue des fonds des bibliothèques municipales rétroconvertis.
_BN-Opale Plus http://catalogue.bnf.fr/(catalogue multimédia de la Bibliothèque nationale de France).
_le catalogue du Système universitaire de documentation. http://www.sudoc.abses.fr
Les bibliothèques universitaires ont regroupé leurs différents fonds documentaires dans une base connue sous le nom de SUDOC (Système Universitaire de Documentation), gérée par l’ABES (Agence bibliographique de l’enseignement Supérieur). On y trouve les livres, thèses, revues mais aussi ressources électroniques documents audiovisuels, microformes, cartes, partitions, manuscrits et livres anciens sur tout support.
Au niveau européen ou mondial, des catalogues sont proposés comme celui de la bibliothèque européenne : http://search.theeuropeanlibrary.org/portal/en/index.html
Le serveur Gabriel (Gateway et Bridge to Europe’s national Librairies) permet d’accéder aux fonds de toutes les bibliothèques européennes ou http://www.libdex.com/ pour le niveau mondial.
Le site du cercle de la librairie présente l’actualité de l’édition http://www.electre.com/, soit 350.000 notices d’ouvrages publiés en France (ou publiés à l’étranger en langue française) disponibles dans le commerce. Il répertorie 10.000 éditeurs et 20.000 collections.
En s’inscrivant dans une B.U., vous avez accès librement aux revues électroniques, bases de données, dictionnaires et encyclopédies qui nécessitent un abonnement. En effet, elles adhèrent à Couperin, consortium français de mutualisation, qui regroupent différentes structures (190 membres : universités, écoles supérieures, organismes de recherche). Couperin gère l’ensemble des négociations avec les éditeurs de périodiques en ligne, mais chaque B.U. est libre de ses achats. Une fois l’abonnement obtenu,il est possible d’accéder au texte en ligne (ce fonds est différent dans chaque B.U., avec un tronc commun incontournable).
Pour être exhaustif dans ses recherches, il faut consulter le registre de l’ISSN qui est une base de données bibliographique internationale contenant presque toutes les notices créées pour l’identification des publications en série auxquels des numéros ISSN ont été attribués. Elle n’apporte rien sur le contenu des articles. http://www.issn.org/2-22666-National-Centres.php?id=30 (elle n’est pas en accès libre).
●Les sites de monographies numérisées.
D’autres sites proposent des livres numérisés comme le site suisse Athena, plus orienté sur la littérature : http://athena.unige.ch/athena/
●Les agrégateurs de contenus en ligne ou fédérateurs de revues.
Les agrégateurs de contenu en ligne permettent d’accéder à une information disponible sous forme d’articles de presse, d’études ou encore d’analyses. Le site journal du net présente 6 agrégateurs généralistes : http://solutions.journaldunet.co m/0505/050525_panorama.shtml.
géré par le Ministère de l’Education Nationale et l’université de Lyon
De nombreux autres sites, en langue anglaise, proposent des articles en ligne, nous ne ferons que les citer rapidement
De nombreux chercheurs rejettent l’aspect commercial de la diffusion des savoirs aussi le CNRS a créé un outil de diffusion le Centre pour la Communication Scientifique Directe http://hal.archives-ouvertes.fr/
http://ip-science.thomsonreuters.com/cgi-bin/jrnlst/jloptions.cgi?PC=Y et CurrentContents BEHA (Social & Behavioral Sciences) pour les Sommaires des principales revues scientifiques en sciences sociales et sciences du comportement : http://www.ovid.com/site/catalog/DataBase/924.jsp
Héracles http://www.sportdoc.unicaen.fr/heracles/
Base de données bibliographiques sur le sport et les activités physiques produites par SportDoc.
Crées en 1980, leur mission est d’acquérir, conserver et diffuser la documentation destinée aux universitaires et aux chercheurs.Ils sont organisés en réseau, mais ne possèdent pas tous des adresses Internet ; certains contacts se font par email.
Listes des CADIST : https://www.sup.adc.education.fr/bib/acti/cadist.htm
Le plus souvent privés et payants, à l’origine liés au tissu industriel, ces sites permettent d’avoir les dernières informations parues ou publiées sur Internet.
http://www.cjonquiere.qc.ca/veilledujour/signetshumaines.htm
Notre but n’est pas d’être exhaustif, cela nous semble impossible compte tenu de l’évolution très rapide des outils et des offres. De plus, nous n’avons pas les moyens de mettre en place une veille Internet. L’idée de départ est de permettre aux étudiants de naviguer d’une manière sûre en utilisant internet. Trop souvent, ils croient maîtriser cet outil complexe, et négligent les éléments fondamentaux de toute recherche : la fiabilité des sources, une recherche bibliographique sérieuse et la plus complète possible.
[1] R. Pintat,Bulletin des Bibliothèques de France, t. 48, n° 2, 2003 – Paris, p. 90-94.
Rebetez Agnès, Dupaux Jean-Jacques, « Sciences humaines et sociales : pistes de recherche pour trouver des ressources en ligne », dans revue ¿ Interrogations ?, N°1 - « L’actualité » : une problématique pour les sciences humaines et sociales ?, décembre 2005 [en ligne], https://revue-interrogations.org/Sciences-humaines-et-sociales,445 (Consulté le 21 novembre 2024).