Lecture croisée de :
Oblomoff, Un Futur sans avenir. Pourquoi il ne faut pas sauver la recherche scientifique, Montreuil, Éditions L’Echappée, 2009
Roland Gori, La Dignité de penser, Paris, Les liens qui libèrent, 2011
Alain Damasio, La Zone du Dehors, Paris, Gallimard, 2007
Cette ’lecture croisée’ met en regard trois ouvrages critiquant l’omniprésence de la technoscience dans la société du capitalisme financier. Dans Un Futur sans avenir [1], le groupe Oblomoff déconstruit le mythe du Progrès sur lequel se fonde la toute-puissance de la rationalité scientifique. Ce pamphlet corrosif trouve une confirmation, mais aussi des prolongements et des nuances dans La Dignité de penser du psychanalyste Roland Gori [2] et dans La Zone du Dehors du romancier Alain Damasio [3].
Oblomoff s’est constitué en 2004 en réaction aux positions, jugées trop mièvres, prises par le mouvement « Sauvons la recherche ». Le groupe rassemble des universitaires mais aussi des citoyens étrangers au milieu de la recherche. L’identité de ses membres reste secrète, et c’est un collectif qui s’exprime. Son nom rend une forme d’hommage humoristique à un personnage de Gontcharov, Oblomov, grand amateur de grasses matinées, qui incarne une salvatrice « indolence métaphysique » (p. 18).
L’ouvrage est la réécriture actualisée d’un fascicule paru en 2008 et intitulé La Disparition des lucioles en référence à Pier Paolo Pasolini [4]. Le livre présente un double visage, théorique puis ’pratique’. Dans un premier temps, il rassemble des textes d’« éclaircissements », qui sont autant de manifestes philosophico-polémiques : « Le futur triomphe, mais nous n’avons pas d’avenir », « ’Science pure’ et technoscience », « La fonction idéologique de la notion de ’science pure’ », « Au nom de quel projet politique critiquer la recherche ? », « Que faire ? Que proposons-nous ? », enfin « Le salaire de la peur » (p. 9 à 78) s’inscrivent en faux contre la neutralité axiologique dont se prévaut parfois aveuglément la Science, et font ressortir les soubassements proprement politiques de la recherche. Une seconde partie réunit les écrits qui ont servi de supports à des interventions. Certains textes sont des récits des happenings imaginés par le groupe. Ces comptes rendus sont le plus souvent d’une ironie ravageuse, particulièrement efficace. « Ceci n’est pas une fête » (p. 85-87), par exemple, date de la Fête de la science de 2005 : placé sous l’égide de Marcel Duchamp, le texte annonce une opposition au « délire scientiste » (p. 86) cautionné par les festivités. Le chapitre qui suit (p. 87-91) narre comment les membres d’Oblomoff se sont déguisés en indiens, à Orsay, pour interroger le sens de la Fête. Citons encore « L’industrie de la biométrie recrute : des chercheurs en sciences humaines ! » (p. 105-107) ou « Le projet ITER sauvera-t-il la planète ? Seulement l’économie ? Ou aucune des deux ? » (p. 108-110) : ces tracts, distribués en 2008 à la sortie de conférences, s’avèrent de belles réussites sur le chapitre du second degré démystificateur.
La position d’Oblomoff engage une série de refus. Le groupe dénie à la Science l’autonomie désintéressée qu’elle entendrait s’arroger a priori : son développement a eu partie liée avec celui du complexe militaro-industriel. La volonté de savoir n’a fréquemment qu’été le masque de la volonté de puissance, et cette réalité s’est trouvée complaisamment occultée. Le ’progrès’ doit donc être révisé, voire redéfini comme une « fuite en avant absurde » (p. 12). Oblomoff qualifie de fallacieuse la distinction entre recherche fondamentale et recherche appliquée : le déploiement de la science est allé de pair avec le projet d’une maîtrise technique généralisée, c’est-à-dire avec une gestion mécaniste et quantitative du monde (p. 12-13). La « science pure » est un « totem » (p. 42) qui fait l’objet d’un « fétichisme collectif » (p. 43). La technoscience, à l’instar de la plupart des productions humaines, ne germe pas dans un univers vierge en deçà, au-delà ou à côté du monde comme il va. Elle a parfois les mains sales. Elle présente souvent un « caractère impérialiste » (p. 35). Elle participe des grandes évolutions du capitalisme, quand elle ne les devance pas.
L’objectivité rationnelle ne saurait jamais être qu’une patiente construction, un idéal, un horizon régulateur. Faire croire qu’elle pourrait être un point de départ, et non un point d’arrivée, est une escroquerie. Déplaçant la réflexion sur le plan proprement politique, Oblomoff stigmatise « la dictature de la vérité des experts » (p. 15) qui tend à vider de son sens le débat démocratique. La conclusion est sans appel : la recherche, prise dans un processus de marchandisation croissante, est la clef de voûte d’une organisation sociale « absurde et inégalitaire » (p. 26). Un authentique projet d’émancipation collective ne peut passer que par une franche critique de la « vision scientifique et gestionnaire » de nos sociétés (p. 28). La recherche quant à elle ne saurait être « hors-sol ou désincarnée », « le rejet de toute valeur morale » étant « encore une morale » (p. 45). Elle doit lucidement assumer une interrogation sur ses inévitables implications subjectives, sociales et politiques.
Le contenu du propos nous semble convaincant, cinglant, réjouissant. C’est moins le fond de l’argumentation qu’à vrai dire l’ethos des auteurs qui pose – parfois – problème. Portée par une verve indéniable, la radicalité imprécatoire n’en reste pas moins à double tranchant. Elle espère bousculer un univers où règne le consensus, elle risque aussi de rendre d’emblée inaudible le message auprès de ceux qui pourraient y adhérer.
De fait, le ton prend parfois un tour excessif. A côté d’excellentes remarques, la critique des propositions esquissées par « Sauvons la Recherche » et « Sauvons l’Université » lors du mouvement de 2008-2009 nous apparaît par exemple trop tranchée et finalement injuste. Oblomoff raille les revendications majoritaires, réduites à une formule – « un emploi stable et un salaire honnête » (p. 64). Ce mot d’ordre est taxé de pusillanimité ; il est jugé insuffisant au regard des enjeux profonds : « Contrairement à ce qu’on entend partout, on n’en viendra pas à bout de la précarité en changeant certains paramètres (« augmenter la part de la valeur ajoutée destinée au salariat », « augmenter le nombre de postes de chercheurs », « augmenter le nombre d’allocations de thèse »). C’est la nature même de nos sociétés qui est en jeu, notre manière d’habiter le monde, ce que l’on décide de produire et à quelles fins » (p. 63). Le combat pour les moyens financiers ne nous semble pas incompatible avec le projet d’un changement social radical. Il en est probablement l’une des conditions les plus sensibles. Le raisonnement d’Oblomoff paraît outré sur ce point car il oppose artificiellement ce qui ne s’oppose pas. Ce n’est pas parce que le combat pour la défense des statuts est insuffisant qu’il n’est pas nécessaire. Lorsqu’on lit qu’« il est insensé de vouloir lutter contre la précarité en exigeant des emplois de chercheurs » (p. 70), on voudrait ajouter l’adverbe ’seulement’ après le gérondif. L’emballement des mots amène à projeter un faux clivage.
Le titre provocateur nous semble avoir le tort de mettre toute la recherche dans un même sac. Il apparaît à la lecture que l’ouvrage parle fort peu des ’humanités’, et en des termes restrictifs. Les sciences humaines sont réduites à l’économie, à la psychologie de masse et à la sociologie acritique pour mieux être balayées. Or une partie du monde universitaire, notamment dans le domaine des lettres, se trouve être proche des positions exprimées dans Un futur sans avenir. Oblomoff n’est pas aussi seul qu’il veut bien le croire. Une fraction du microcosme scientifique critique sans ménagement les évolutions de la recherche, ses compromissions, en même temps que l’indépendance capiteuse dans laquelle elle entend se draper.
Le rapport qu’entretient le groupe au champ politique reste ambigu. Si Oblomoff affirme une farouche volonté de « se tenir à l’écart de la politique politicienne » (p. 78), il pose qu’« un collectif de petite taille n’a pas vocation à élaborer dans les détails un projet de société alternatif », tâche qui revient « nécessairement aux mouvements politiques et aux groupes sociaux qui le porteront en introduisant une rupture dans l’ordre actuel » (p. 58). Oblomoff vit fatalement dans un entre-deux, en marge des organisations instituées sans pourtant rompre tout à fait avec elles.
Les positions exprimées ont le grand mérite d’opérer de façon cohérente une série de démystifications salutaires. Elles s’appuient sur des références stimulantes, notamment sur Ivan Illich et Cornelius Castoriadis. Elles trouvent néanmoins une limite. Même si elles invoquent brièvement la convivialité, le « plaisir » et la « culture » (p. 57), elles ne proposent pas de paradigme alternatif explicite. Or Roland Gori nous en soumet un, celui du récit. La Dignité de penser offre un écho au mot d’Hannah Arendt cité en exergue d’Un futur sans avenir sans plus de commentaire : nous devrions affronter « un monde où le langage a perdu son pouvoir » (p. 7) [5].
Roland Gori partage avec Oblomoff la référence à Pier Paolo Pasolini, et rejoint Un futur sans avenir dans la dénonciation des méfaits de la « technocratie » scientiste. Mais le psychanalyste, en mettant le « narratif » en regard de la technoscience, confère à la réflexion une tournure dialectique qui reste absente ou implicite chez Oblomoff.
Dans un premier temps, Roland Gori montre que la technoscience se constitue contre les exigences propres au « récit », c’est-à-dire qu’elle tend à censurer ce qui relève du symbolique, de la métaphore, de la médiation linguistique – au profit de données rationalisables, comptables, quantifiables. Le système dominant tend à imposer sa langue, sa vision calculatrice du monde et des hommes. L’instrumental et l’informationnel sont les maîtres-mots de la nouvelle « machine de gouvernement » (p. 26). L’ordinateur est son emblème, la modélisation son horizon, le numérique son esprit sain, la marchandise son hostie, les chiffres ses versets. Cybernéticiens, cognitivistes et neuroscientifiques sont ses prophètes quand ses prêtres se recrutent parmi les mathématiciens, les informaticiens ou les économistes orthodoxes. C’est finalement toute une civilisation qui est tentée par le « culte de l’Internêtre » (p. 33), de l’évaluation, de la performance, et finalement de la standardisation. Productivité, efficacité : la normalisation induite par l’idéologie hégémonique promeut les valeurs éthiques du néolibéralisme. Dans cette perspective, « le vrai n’est rien d’autre que ce qui marche et se vend » (p. 47), la valeur d’usage cède à la valeur d’échange, le médiatique semble ensevelir le mythe.
Si la technocratie se pense contre le récit, le narratif n’en demeure pas moins sa trame même. Le système utilitariste a beau dénier ses soubassements anthropologiques en se drapant dans l’objectivité, il reste une création discursive non complètement dénuée d’un certain mysticisme. L’« écriture technoscientifique » refoulant le récit, il s’avère nécessaire d’orchestrer le retour du refoulé, et c’est ce que Roland Gori s’attache à faire. L’intention de l’ouvrage est de mettre à jour les présupposés moraux, idéologiques et politiques du mode de connaissance dominant. Avec force, l’auteur rappelle que la Science n’est qu’ « une écriture du monde et non le monde lui-même », et qu’on ne saurait confondre « la carte et le territoire » (p. 32). La prétention du système à « se rendre invisible en présentant ses procédures comme évidentes et naturelles » lui permet de s’auto-valider, mais repose sur une « objectivité d’eunuque » (p. 39) qu’il importe de dénoncer. Le « langage de machine » (p. 44) reste… un jeu de langage.
Dans l’optique de l’ouvrage, dont le titre s’éclaire alors, le « récit » peut être retourné contre l’emprise de la technoscience. C’est un cri d’espoir que pousse le livre sur ce plan : « Le courage de dire et de raconter, dans un monde ‘parlé’ par la technique et le système d’information qui la porte autant qu’elle le porte, peut aussi constituer un mode de résistance aux dispositifs d’aliénation du capitalisme financier » (p. 22). L’extension de la rationalité pratico-formelle doit être contenue, et inversée. La pure logique de « commensurabilité » et d’« opérativité » (p. 67) se recomposera, voire refluera partout où le « narratif » saura s’immiscer. Pour refonder le champ politique, il importe de faire valoir des modes de subjectivation et de production du savoir autres que ceux que met en œuvre le système technicien.
Le livre est extrêmement érudit, appuyé sur Pier Paolo Pasolini mais aussi sur Friedrich Nietzsche, Sigmund Freud, Walter Benjamin, John Maynard Keynes, Jean-François Lyotard, Michel Foucault ou encore Pierre Bourdieu. Roland Gori écrit d’une plume qu’on pourrait qualifier d’acérée, combative et mélancolique. Le parcours avance par redites, reprises et reformulations, pour confirmer le mot de Nancy Huston : « Les gens qui se croient dans le réel sont les plus ignorants, et cette ignorance est potentiellement meurtrière » [6]. Roland Gori nous incite à retrouver la « fonction de révélation » du langage (p. 38) mais aussi les virtualités positives de la « parole consolatrice » (p. 171) et de la « connaissance tragique » (p. 184). Il nous invite à renouer avec nos talents ’fabulateurs’, ludiques et expressifs, puisque le propre des humains est de se mouvoir dans des fictions et de secréter des narrations.
La Zone du Dehors d’Alain Damasio met en œuvre quelques-unes de ces possibilités du récit. L’ouvrage donne corps à un futur que projetait ironiquement Oblomoff : « Et pourquoi, pour peu que le gouvernement ait la sagesse d’investir dans la recherche aérospatiale à long terme, ne pas se rassurer en envisageant un déménagement sur une autre planète » [7] ?
Le livre, passionnant, se présente comme un roman d’anticipation. En 2084, les multinationales ont été remplacées par des « multiplanétaires » et le marketing par l’« affecting ». Après la quatrième guerre mondiale, la Terre n’est plus habitable qu’en Afrique. Une partie des Terriens a investi une planète vierge, Cerclon, pour y installer une démocratie censée assurer le bonheur général. Le pouvoir, qui fonctionne au consentement, obtient l’obéissance volontaire de la plupart des citoyens. Un groupe s’est néanmoins organisé pour faire pièce à ce consensus biaisé. Ce collectif radical, lointain descendant d’Oblomoff, s’appelle la Volte. Menée par le philosophe Capt, le peintre Kamio, le flibustier Slift, le robuste Brihx et la douce Boule de Chat, la Volte parvient à fédérer de plus en plus de volontés. Au terme de bien des retournements et péripéties, elle mène à bien sa « volution », laquelle n’est pas tout à fait une « révolution » – la ligne directrice du mouvement est en effet de refuser le face-à-face frontal avec le gouvernement constitué, pour inventer d’autres possibles.
La Zone du Dehors est un récit piégé qui engage un dispositif oblique. Le livre, en effet, nous parle moins du futur que de notre présent. L’avenir est décrit comme un approfondissement délétère de notre société de contrôle. L’affichage de la science-fiction est donc un trompe l’œil. L’affabulation cache une critique virulente du monde actuel. Réécriture ou mise à jour de 1984 d’Orwell, le roman s’inscrit dans la tradition de la dystopie.
Si le roman d’Alain Damasio laisse percer une certaine méfiance relativement à la psychanalyse, il revendique un caractère éminemment philosophique. La postface place l’ouvrage dans le triple sillage de Friedrich Nietzsche, Michel Foucault et Gilles Deleuze, autant de penseurs que ne renierait pas Roland Gori. La Zone du Dehors laisse une large place aux débats des idées entre les personnages : la confrontation entre Capt et les consommateurs d’un « centre de rencontres » [8] rappelle le dialogue socratique (p. 265-270), la discussion entre ce même Capt et « A » [9] est une disputatio, qui orchestre le heurt sans concession de deux visions du monde (p. 367-370). La narration, quant à elle, fait apparaître plusieurs points de vue – l’histoire est racontée par l’un ou l’autre des protagonistes, les changements de narrateurs diffractent la perception. La poly-narration dialogique et la démultiplication de la focale s’apparentent à des formes-sens, qui portent le projet politique de l’œuvre. La fiction se donne pour objet d’éclairer la pertinence et les contradictions éventuelles des velléités (ré)volutionnaires. À la manière qui est la sienne, c’est-à-dire par les détours de la narration, le livre sonde la possibilité d’une (ré)volte.
D’une certaine façon, Cerclon achève le « projet global de la technoscience » qui « consiste à vouloir sauver la biosphère en fabriquant une nature de synthèse » [10]. L’accélération de l’artificialisation du monde a induit une fantastique sophistication des moyens de la surveillance. La Zone du Dehors décompose les manières dont la gestion s’insinue dans nos existences pour soulever une question majeure : jusqu’où peut-on étendre les mécanismes de contrôle en régime démocratique ?
La réponse des « voltés », c’est de faire germiner et d’instaurer un nouvel espace politique. La Volte finit par occuper dans « la zone du dehors », partie sauvage de Cerclon coupée de l’influence du pouvoir central. Les derniers chapitres mettent en scène, et en question, le caractère ’autogestionnaire’ de la nouvelle organisation. Portée par le mouvement de la narration, la mise en perspective des rapports entre la liberté et l’institution s’avère particulièrement riche.
Le titre du roman se leste en définitive d’une valeur métaphorique. L’intrigue montre que le changement social suppose une sortie du narcissisme mortifère dont, rappelons-nous les enseignements de Dany-Robert Dufour ou Frédéric Lordon [11], le capitalisme a fait l’un de ses moteurs.
Qu’elle est plaisante, la lecture de ce roman capable de réconcilier la finesse philosophique, l’engagement politique et la créativité littéraire ! La Zone du Dehors multiplie les trouvailles verbales, les néologismes savoureux, les tirades enflammées, les analyses millimétriques, les jeux de mots. Tous les registres sont convoqués, du logos à l’argot en passant par des bribes d’idiomes étrangers ou de cocasses onomatopées. La révolte passe d’abord par une langue expressive. Dans sa postface (p. 647), Alain Damasio esquisse une sortie de la piste néolibérale en des termes qui, parions-le, ne déplairaient ni à Oblomoff ni à Roland Gori : « Business perso alors, la révolte, now ? Collective, mec, au contraire, et dès les tripes, dès la prise carcéviscérale qui t’empoigne. On ne s’en sortira qu’ensemble, par une déprise de soi, reliés, en se tenant les pognes, en parlant nos langues et en hissant nos couleurs, par la danse, les saltos, allegro, en cognant nos rythmes bâtards des estives et des hauts plateaux ».
En avant !
[1] Oblomoff, Un Futur sans avenir. Pourquoi il ne faut pas sauver la recherche scientifique, Montreuil, Éditions L’Echappée, 2009.
[2] Roland Gori, La Dignité de penser, Paris, Les liens qui libèrent, 2011.
[3] Alain Damasio, La Zone du Dehors, Paris, Gallimard, 2007.
[4] Pier Paolo Pasolini, Ecrits corsaires [1975], Paris, Flammarion, 1976.
[5] Hannah Arendt, La Condition de l’homme moderne [1958], prologue, Paris, Calmann-Lévy, 1961.
[6] Nancy Huston, L’espèce fabulatrice, Arles, Actes Sud, 2008.
[7] Oblomoff, Un Futur sans avenir…, op. cit., p. 76.
[8] Nom des cafés dans le nouveau régime.
[9] Gestionnaire en chef de Cerclon.
[10] Oblomoff, Un Futur sans avenir…, op. cit., p. 50.
[11] Dany-Robert Dufour, Le Divin marché, Paris, Denoël, 2007 ; La Cité perverse, Paris, Denoël, 2009 ; L’Individu qui vient… après le libéralisme, Paris, Denoël, 2011 ; Frédéric Lordon, Capitalisme, désir et servitude, Paris, La Fabrique Éditions, 2010.
Oiry Goulven, « Le savoir narratif face à la technoscience : Oblomoff, Gori, Damasio », dans revue ¿ Interrogations ?, N°15. Identité fictive et fictionnalisation de l’identité (I), décembre 2012 [en ligne], https://revue-interrogations.org/Le-savoir-narratif-face-a-la (Consulté le 21 novembre 2024).